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Du plastique dans les eaux suisses

Le Swiss Litter Report (rapport sur les déchets sauvages en Suisse) est disponible au téléchargement depuis le 28 juin 2018. Ce rapport démontre que la charge en plastique est en constante augmentation dans les eaux suisses. En tant que château d'eau de l'Europe, il est tout à fait déplorable que la Suisse ne soit plus en mesure d'assumer sa responsabilité pour garantir des eaux propres.

Du plastique dans les eaux suisses

Télécharger le Swiss Litter Report

 

 

 

 

10 faits 

  1. Le plastique est un terme du langage courant pour désigner les matières synthétiques. Ces matières sont soit fabriquées à partir de pétrole, de gaz naturel, de charbon ou de matériaux renouvelables comme l'amidon ou la lignine. Ils sont transformés avec diverses substances chimiques afin d'atteindre certaines propriétés de coloration et de malléabilité.
  2. Dans les plastiques, beaucoup de matières chimiques sont manifestement nuisibles à la santé des hommes et des animaux. Tout particulièrement les plastifiants, les dénommés PH talâtes comme le DEHP ou le Bisphénol A, qui sont cancérigènes et provoquent la stérilité.
  3. Seuls les matières plastiques bio sont écologiques car elles sont constituées de composants biologiques qui sont biodégradables. Composants biologiques = constitués d'amidon ou de cellulose. Biodégradables = décomposables par des organismes vivants ou leurs enzymes en des composants plus petits comme le dioxyde de carbone, l'oxygène et l'ammoniaque.
  4. En règle générale, le plastique n'est pas biologiquement dégradable dans la nature. Sous l'effet des influences environnementales comme le soleil, le vent et le sel, il se décompose en particules toujours plus petites qui se dispersent dans les eaux, les forêts et les champs en tant que micro et nano débris de plastique. Les débris de plastique sur les sols ou la soupe de plastique dans les milieux aquatiques ne sont plus visibles à l'œil nu et il est donc impossible de les collecter.
  5. Dans les eaux, les micro particules de plastique, les dénommés "polluants organiques persistants" (POP) ont la propriété d'attirer et de fixer les substances toxiques se trouvant dans l'environnement. Ainsi, dans les milieux aquatiques, les micro et nano plastiques peuvent être beaucoup plus toxiques que les matières plastiques que nous utilisons quotidiennement.
  6. Les macro, micro et nano plastiques sont assimilés par les animaux et les hommes dans leurs corps à travers l'alimentation. Les animaux aquatiques comme les poissons et les oiseaux marins sont particulièrement affectés par de fortes accumulations de plastique. Les produits chimiques ingérés via l'alimentation aboutissent dans la chaîne alimentaire au bout de laquelle se situe l'homme. 
  7. Des études récentes montrent que les déchets plastiques ne se rassemblent pas uniquement en mer dans les zones de courants circulaires (les îles de plastique), mais aussi sur les fonds marins, dans les fleuves et au fond des lacs, où ils forment une bouillie toxique.
  8. Les scientifiques ne peuvent que très difficilement calculer combien de tonnes de plastique se sont désormais accumulées dans les mers du monde. Ce qu'on peut évaluer c'est la quantité de plastique qui aboutit chaque année dans les mers : 8 millions de tonnes. Nombreux sont les chemins qui mènent le plastique vers les mers ; une partie provient des navires et des plateformes pétrolières. Toutefois, la plus grande quantité provient des terres via les cours d'eau jusqu'à la mer
  9. Les déchets plastiques dans notre environnement proviennent pour la plupart de la consommation privée : emballages, sacs en plastique, bouteilles en plastique de boissons, vaisselle en plastique ou de cosmétiques, qui sont éliminés de manière incorrecte. Il ne faut par ailleurs pas négliger les déchets issus de l'industrie comme les "pellets" (matières premières pour la production de plastique), ou de l'agriculture (par ex. bâches en plastique des serres) ou de l'abrasion des bâtiments et des pneumatiques.
  10. Au niveau mondial, seuls 9% des plastiques sont recyclés. De plus, seule une petite partie parvient dans les incinérateurs de ordures ménagères comme ici en Suisse ; le reste se retrouve dans des décharges. Tant que nous ne gérerons pas l'élimination des déchets plastiques au niveau mondial, ne réduirons pas la production et la consommation de plastique, nous risquons d'ici à 2030 de voir plus de plastique que de poissons nager dans les mers.

Lien vers le site Internet de l'association STOPPP

STOPPP a pour objectif d’empêcher la pollution de l'environnement par les matières plastiques.

STOPPP attire l'attention sur les risques pour la santé des consommateurs que font courir les produits plastiques.

STOPPP s'engage pour une intégration sans failles du plastique dans les cycles contrôlés des matériaux, qui sont sans danger pour les hommes et l'environnement.
 

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